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- Et je sais d’un air doux et tendre
- Lancer des regards caressants ;
- « Accordez-moi, mademoiselle,
- » En passant un petit baiser,
- » À qui vous adore, ô ma belle,
- » Vous ne pouvez le refuser ! »
- Halte-là !… me voici près des nôtres ! — Presto !
- En un moment, j’ai changé subito,
- Je ne suis plus le jeune homme timide,
- Je suis le chef qui commande et vous guide !
- Je suis, je suis Rastamagnac !
- Je suis le chef des braconniers,
- J’ai plus d’un tour dans mon bissac,
- Pour les bons gardes forestiers !
BIBLETTO.
Sommes-nous au complet, camarades ?… Je ne vois pas Bibès…
BIBÈS, s’avançant.
Me voilà.
BIBLETTO, l’admirant.
Oh ! superbe !… Je ne t’aurais pas reconnu.
BIBÈS, avec suffisance.
Je suis assez bien arrangé…
BIBLETTO.
C’est affaire à toi… tu sais prendre toutes les formes…
BIBÈS.
Il faut bien que je veille sur vous… Rastamagnac, votre père, dont j’étais le plus vieux camarade, m’a dit : L’ami Bibès, tu ne le quitteras pas d’une semelle !… J’ai répondu ; Pas d’une semelle. Je suis votre ange gardien !… Vous n’avez qu’à siffler, l’ange arrive !…
BIBLETTO, lui serrant la main.
Merci, Bibès… (A Gabastou.) Quoi de nouveau, Gabastou ?