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GINETTA.
––––––––Mon bon petit mari !
MARCASSOU.
––––––––Ah ! la main me démange !
GINETTA.
––––––––Mon bijou, mon chéri,
––––––––Tous les deux, si tu veux,
––––––––Nous serons bien heureux !
GINETTA, elle veut l’embrasser.

Mon petit lapin.

MARCASSOU, la repoussant.

Arrière, madame !… il n’y a plus de chéri, il n’y a plus de lapin !… il n’y a devant vous qu’un époux outragé, qui vient vous demander compte d’un dépôt sacré.

GINETTA.

Quel dépôt ?

MARCASSOU.

Mon honneur, madame… mon honneur !

GINETTA.

Voyons, Marcassou, écoute, laisse-moi te dire.

MARCASSOU.

Non, madame, non, je ne vous laisserai pas me dire… c’est moi qui suis le juge… c’est à moi à poser les points d’interrogation… vous répondrez, si vous pouvez.

GINETTA.

C’est bien… allez, monsieur le tribunal.

MARCASSOU.

Où avez-vous passé la nuit, madame ?

GINETTA.

Dans ce pavillon…

MARCASSOU.

Bien… Vous n’y étiez pas seule ?

GINETTA.

Non… avec Bibletto !…