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ROMBOÏDAL.

Sa fille est ma fille… (À Théodorine.) Votre fille est ma fille…

CACATOIS.

Ce qu’il y a de certain, c’est que mon fils…

ROMBOÏDAL, criant.

Vous n’avez pas de fils…

CACATOIS, surpris.

Qu’est-ce qu’il dit ?… il dit que je n’ai pas de fils… (À Théodorine.) Voyons, madame, vous connaissez mon fils ?…

THÉODORINE.

Parbleu ! si je connais votre fils…

CACATOIS, à Romboïdal.

Alors pourquoi dis-tu que je n’ai pas de fils ?

ROMBOÏDAL.

Il arrive souvent qu’on croit avoir un fils et qu’on n’en a pas…

CACATOIS.

Jamais !… Toutes les fois qu’on croit avoir un fils, on en a un…

ROMBOÏDAL.

Pas toujours… voyons, monseigneur, supposons que ma fille…

THÉODORINE, criant.

Vous n’avez pas de fille !

CACATOIS.

Allons bon ! voilà que nous recommençons… mettons-y un peu d’ordre ou nous n’en sortirons jamais… ce qu’il y a de certain c’est que nous avons chacun un enfant… dans le nombre il y a une fille.

ROMBOÏDAL.

Il y a deux filles…

CACATOIS.

Deux !… voilà maintenant qu’il dit qu’il y a deux filles !… Je m’en rapporte à madame…

THÉODORINE.

C’est une erreur… il y a deux fils.

CACATOIS, étourdi.

Deux fils !… mais alors ça ferait quatre enfants… deux et deux font quatre…

ROMBOÏDAL.

Mais non…

CACATOIS.

Non ?… ça ne fait pas quatre… mon Dieu ! j’en sue à grosses gouttes…

ROMBOÏDAL.

Vous ne voulez donc pas comprendre, monseigneur…