Sa fille est ma fille… (À Théodorine.) Votre fille est ma fille…
Ce qu’il y a de certain, c’est que mon fils…
Vous n’avez pas de fils…
Qu’est-ce qu’il dit ?… il dit que je n’ai pas de fils… (À Théodorine.) Voyons, madame, vous connaissez mon fils ?…
Parbleu ! si je connais votre fils…
Alors pourquoi dis-tu que je n’ai pas de fils ?
Il arrive souvent qu’on croit avoir un fils et qu’on n’en a pas…
Jamais !… Toutes les fois qu’on croit avoir un fils, on en a un…
Pas toujours… voyons, monseigneur, supposons que ma fille…
Vous n’avez pas de fille !
Allons bon ! voilà que nous recommençons… mettons-y un peu d’ordre ou nous n’en sortirons jamais… ce qu’il y a de certain c’est que nous avons chacun un enfant… dans le nombre il y a une fille.
Il y a deux filles…
Deux !… voilà maintenant qu’il dit qu’il y a deux filles !… Je m’en rapporte à madame…
C’est une erreur… il y a deux fils.
Deux fils !… mais alors ça ferait quatre enfants… deux et deux font quatre…
Mais non…
Non ?… ça ne fait pas quatre… mon Dieu ! j’en sue à grosses gouttes…
Vous ne voulez donc pas comprendre, monseigneur…