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ROMBOÏDAL, s’avançant pour le complimenter.
- Ce jour, prince, est un jour… est le plus beau des jours…
CACATOIS, l’interrompant.
- Bon ! bon ! cela suffit… abrège ton discours…
ROMBOÏDAL.
- Volontiers… mais où donc est le prince Alexis ?
CACATOIS.
- Sur un banc de ton parc, je crois qu’il est assis,
- Il y pleure comme une biche
- Un oiseau, de sa cage envolé ce matin…
ROMBOÏDAL, remontant un peu.
- Le voici qui paraît à l’angle du jardin…
CACATOIS, regardant au fond.
- En pleurnichant encor !…
HERMOSA, avec élan.
- Dam ! s’il a du chagrin !
CACATOIS, avec colère.
- Je n’aime pas à voir un prince qui pleurniche !
Alexis entre par le fond suivi de ses pages.
ALEXIS[1].
- J’ai perdu mon ami,
- J’ai l’âme désolée !
- Mon joli colibri,
- Il a pris sa volée !
- Tous les matins j’ornais sa cage
- Et l’admirais à mon réveil.
- Ah ! que j’aimais son doux ramage
- Au premier rayon du soleil !
- J’ai perdu mon ami,
- Etc., etc.
- Mais maintenant où peut-il être ?
- Si je le voyais revenir,
- Ah ! je fermerais ma fenêtre
- Pour l’empêcher de repartir !
- J’ai perdu mon ami !
- Mon âme est désolée,
- Mon joli colibri,
- Il a pris sa volée !
CACATOIS, avec colère, à Alexis.
- Quand vous aurez fini de pleurer de la sorte,
- (À sa suite.) Que tout le monde sorte ! Vous le direz.
LE CHŒUR, en pleurant.
- J’ai perdu mon ami,
- J’ai l’âme est désolée…
- ↑ Romboïdal, Cacatois, Alexis, Théodorine, Hermosa.