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LES SOLDATS DE LA COMMUNE

— Oui, tous, tous !

Il y avait même un pompier en uniforme, qui dit :

— Je veux venger mon frère.

On ramasse comme ça quinze hommes, et nous retournons à la Roquette. Devant l’ordre de Ferré, François envoie le brigadier de la prison faire l’appel dans les couloirs.

— Quelle heure était-il ?

— Sept heures à peu près. Guère plus.

— Que s’est-il passé dans la prison ?

— Ah ! ça, je ne peux pas le dire. J’étais resté dans la cour. Alors nous avons vu les otages descendre dans le chemin de ronde.

— Vous étiez fort ému ?

— Pas du tout. — Quelle attitude avaient donc Les hommes ?

— Voilà ; de voir les otages venir tranquillement, ça les a calmés. On ne peut pas dire que tout ne se soit pas bien passé.

— Et les otages ?

— Ils ont été très bien. On n’aurait jamais dit qu’ils avaient été pris à l’improviste. Ils ont marché devant nous. Genton, qui, la seconde fois, était venu avec nous, réglait tout ça.

— Quel chemin avez-vous pris ?