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LES SURVIVANTS DE LA COMMUNE

C’est d’abord le citoyen Bergerol qui punit Louis Capet d’avoir entretenu une correspondance secrète avec les émigrés et d’avoir souhaité l’intervention des étrangers. Il reconnaît toutefois que, comme bourgeois, le sieur Capet eût été irréprochable. Ah ! s’il s’était contenté d’être serrurier. Mais tu as été roi. À mort, misérable !

Le citoyen Chauvière lance un autre réquisitoire. Ce qu’il veut tuer en Louis Capet, c’est l’idée religieuse en vertu de laquelle celui-ci s’est cru Roi. Mais, par bonheur, cette royauté a eu une fille : la République. Et cette fille, aidée d’ailleurs d’un prince du sang, Philippe-Égalité, l’a fait périr dans le sang comme périront les petits-fils de Philippe-Égalité qui briguent aujourd’hui le trône. Heureusement, le citoyen Chauvière est pressé d’aller dans une autre réunion. Il exécute vite.

Vient le tour du citoyen Emmerique. Ô peuple, comme on t’instruit ! Pour ce troisième bourreau, la Révolution a été préparée par Voltaire, par Jean-Jacques Rousseau, puis par Corneille, qui a fait des comédies républicaines ! Au moins celui-là exécute gaîment.

Il n’en est pas de même, hélas ! du citoyen Vaillant, qui veut absolument être député, et qui comptant sur le scrutin de liste, se répand en ce