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LES SURVIVANTS DE LA COMMUNE

mandant mandant du 115e bataillon de la garde nationale, le désigne aux électeurs qui le nommèrent membre de la Commune.

Il se fit arrêter le 31 octobre, mais eut l’esprit de se sauver de prison.

Son évasion est même assez amusante.

Goupil était à la Santé. Une de ses anciennes clientes fit demander au ministre de l’Intérieur de vouloir bien le laisser venir auprès de son lit de malade. Le directeur, sur l’autorisation du préfet de police, remit le condamné entre les mains de deux agents de la sûreté et l’envoya à l’adresse indiquée.

Après avoir examiné sa cliente :

— Une opération est nécessaire, dit le docteur, mais je ne puis la tenter sans les instruments dont j’ai l’habitude de me servir. Si ces mes- sieurs voulaient avoir la bonté de m’accompagner chez moi.

Les agents consentirent ; on se dirigea vers la rue de Rennes où habitait la femme du condamné. L’appartement avait deux portes : l’une sûr le grand escalier, l’autre sur l’escalier de service.

Dès que les trois hommes furent entrés par la première, madame Goupil ferma celle-ci à clef.