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LES SECTAIRES DE LA COMMUNE

se poursuit. On se rencontre. On tombe dans une vitrine, que l’on casse.

Lentement le corbillard continue sa marche. Et de ci de là : « Vive la Commune ! Vive la Révolution sociale ! À bas les Allemands ! »

On arrive ainsi rue de la Roquette. Là au coin de la rue Daval, troisième et dernier incident patriotique. Maintenant ce sont des pierres que l’on jette aux Allemands. Ceux-ci répondent en en lançant d’autres. Comme toujours, c’est un passant inoffensif qui reçoit en plein nez une de ces dernières.

À partir de ce moment, chacun se hâte vers le cimetière. C’est à qui y arrivera le premier, par les chemins les plus détournés.

Déjà le Père Lachaise est plein de curieux dont le nombre est inappréciable. Le caveau où doit être déposé le corps est situé au milieu de la première voie à droite. Jusqu’à la chapelle, l’allée est encombrée. Dans la première voie de droite, impossible de circuler. On se demande comment le corbillard pourra pénétrer.

Il vient, cependant. Il approche. On se serre. C’est une mêlée dont on a pas idée. On ne peut faire un mouvement. On crie : « Chapeau bas ! » Mais il serait impossible de lever les bras pour