gouvernement lui-même proclamait la liberté en laissant circuler sur les boulevards les emblèmes de l’émeute, qu’il était bien convenable de ne pas laisser aux socialistes, même allemands, la liberté de manifester ?
Puisque les porteurs de la couronne étaient défendus par les blanquistes, il n’appartenait pas aux étudiants, il n’appartenait à personne, patriote ou non, de les attaquer.
Et pourtant, à partir de cette minute, le cortège qui toujours criait : « Vive la Commune ! » eut à sa droite un groupe de deux cents étudiants qui, sur l’air des Lampions, disait : « Pas d’Allemands ! Pas d’Allemands ! » Au nom de la liberté, rien à reprocher à ce cri ; mais on ne s’est pas contenté de crier.
Boulevard Saint-Germain, devant le Théâtre-Cluny, le second incident se produit. Les deux cents étudiants se précipitent une deuxième fois sur les Allemands, essayant d’arracher la couronne !
Cette fois encore, ils furent vaincus, mais après une mêlée où l’on a vu à plusieurs reprises couler le sang. Rue Saint-Jacques, un étudiant reçoit un coup de canne plombée. Là aussi il y a du sable. On: en prend. On s’en jette dans les yeux. Puis on