Page:Chincholle - Les Survivants de la Commune, 1885.pdf/298

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
294
LES SURVIVANTS DE LA COMMUNE

Son entrée a été saluée par le cri unanime de : « Vive la Commune ! » Cela promettait.

Vaillant a provoqué les révolutionnaires à prendre leur revanche aux obsèques de son ancien collègue de la Commune, de son ami Jules Vallès, victime de la police.

— Ce sont, en effet, dit-il, les agents qui l’ont tué en allant, pendant sa maladie, faire des perquisitions illégales jusque dans son lit. Que tous les anciens membres de la Commune, que tous les révolutionnaires viennent avec moi derrière le convoi, témoigner par leur seule présence de leur indignation contre les manœuvres inqualifiables d’un gouvernement qui n’a plus rien à envier à l’Empire.

Cette proposition a été accueillie par des acclamations.

À côté de la tribune, était collé le dernier numéro du Cri du Peuple qui avait paru encadré de noir.

Après des discours de Ponchet et d’Eudes, tout le monde s’est donné rendez-vous aux obsèques de Vallès. On voulait que la manifestation fût générale et réunît blanquistes et anarchistes.

Le soir, la plupart des membres de la Commune qui vivent encore se sont réunis au Cri du Peuple :