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LES MEMBRES DE LA COMMUNE

— En ma qualité de président, s’écrie le citoyen Eudes, je suis juge d’établir s’il y a lieu à une motion d’ordre. Je vous refuse la parole.

— Si c’est ainsi que vous comprenez la liberté… balbutie M. Marcus Allard.

— À la porte ! à la porte !

On l’expulse.

Le citoyen Coullé, premier orateur inscrit, a la parole. Discours vide où il déclare seulement que M. Gambetta a fait sa première éducation politique sous l’Empire, que jamais on n’échappe à l’influence du premier âge et que, de la sorte, il est gangrené, pourri…

— Oui, oui ! À bas Gambetta !

Après dix minutes de palinodies, le lever de rideau est joué.

C’est le docteur Castelnau qui va commencer la grande pièce en entrant à pieds joints dans le sujet du meeting : À qui incombe la responsabilité de la guerre tunisienne ? En ce temps-là, on ne connaissait pas encore le Tonkin.

Il est très regardé, le citoyen Castelnau. C’est son nez qui en est cause ou plutôt la place de son nez, car il a eu, je ne sais où, l’appendice nasal coupé net. C’est moins laid qu’on ne croirait. Puis cela permet à ses amis politiques eux-mêmes de