Page:Chincholle - Les Survivants de la Commune, 1885.pdf/273

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
269
LES SECTAIRES DE LA COMMUNE

journal, c’est-à-dire une valeur commerciale, à l’indifférence publique.

Président du tribunal : L’éternel Joffrin.

Avant l’audition des témoins, un avocat improvisé, le citoyen Crié, se lève :

— Citoyens, dit-il, j’ai le plaisir de vous annoncer que vous n’allez pas exécuter le citoyen Lissagaray…

Monsieur Lissagaray, crie une voix.

— Monsieur, soit ! Je ne tiens pas aux formules ; je voulais vous dire que vous n’exécuterez pas monsieur ou le citoyen Lissagaray en effigie. Il va venir. Il sera ici à dix heures. Il saura, espérons-le, faire triompher son innocence !

— Oh ! là là ! Nous verrons ! Ce sera difficile. Je demande la parole.

C’est le citoyen Brousse qui dit ce dernier mot. Il tient à manger, en guise de hors-d’œuvre, M. Crié, qui s’est permis d’écrire dans « le journal bourgeois de M. Clémenceau ». Puis il cède la parole au citoyen Labusquière, l’accusateur public qui, pendant une heure et demie, — pas une minute de moins, — va flétrir Monsieur Lissagaray.

Le citoyen Lissagaray, crient les défenseurs de celui-ci.