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LES SURVIVANTS DE LA COMMUNE

veilla aux dernières mesures. La cérémonie était d’ailleurs payée par lui.

Déjà la porte de la maison était tendue de noir. La bière fut exposée et couverte de couronnes et de fleurs.

Une immense couronne de perles portait ces mots : À ma mère. Sur plusieurs autres on lisait des inscriptions comme celles-ci : « Fédération du dix-neuvième arrondissement. — Groupe de la Libre pensée de Levallois-Perret. »

Peu à peu, la foule s’amassa devant la maison, foule composée de blanquistes et de curieux. À dix heures trois quarts seulement, arrivèrent les anarchistes. L’un d’eux, le citoyen Tony Grellat, portait une bannière ; un autre, le citoyen Holtz deux drapeaux. Bannière et drapeaux étaient enroulés. On ne les mit à l’air que lorsqu’on vit, à onze heures précises, l’ordonnateur prendre la tête du convoi. Le char était de septième classe.

À ce moment, les derniers parents de Louise Michel, puis MM. Henri Rochefort, Vaughan, Alphonse Humbert, Lisbonne, Giffaut, Joffrin, Lucipia, mesdames Cadolle, Lemelle, Gaillard, Huot se placèrent derrière la voiture mortuaire. Immédiatement derrière eux se glissèrent les anarchistes, qui déroulèrent la bannière et les drapeaux. Sur la première, qui, toute rouge,