L’organe du ministère public s’indigne de voir cette femme n’obéir qu’à des sentiments de haine.
Eh quoi ! s’écrie-t-il, ne sommes-nous plus la nation chevaleresque et généreuse des temps passés ! Ne sommes-nous plus capables que de haïr !
Mais ces crimes que vous avez à punir, messieurs les jurés, ce sont des crimes antifrançais.
Qu’est donc cette brochure que répandait Pouget, sinon le code de l’incendie et du pillage ! Cet homme a osé s’en prendre à l’armée, l’armée qui est la frontière vivante, faite des poitrines de nos frères ! (Mouvement prolongé.)
M. l’avocat général rend en passant, un juste hommage à la grande famille des officiers et il est amené à saluer, au milieu de l’émotion générale, celui qui vient de tomber si vaillamment, l’héroïque commandant Henri Rivière. Il supplie les jurés de défendre l’armée, de ne pas faillir à à leurs devoirs de patriotes, de faire justice de ceux qui sont prêts à recommencer demain les mêmes tentatives impies !