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LES FEMMES DE LA COMMUNE

ses amis qu’on n’avait pas manqué d’arrêter.

On la retint par des raisons de sentiment. Puis elle faisait alors un roman qui paraissait par livraisons. Elle avait de la copie à livrer, quelque argent à toucher. On lui persuada qu’elle assurerait, en travaillant tranquillement, l’existence de sa mère.

Elle resta, mais, quelques jours après, parurent dans un journal des renseignements, d’ailleurs apocryphes, qui la mirent en fureur. On la dépeignait comme s’inquiétant de sa sûreté personnelle. À partir de ce moment, la vie de M. Vaughan ne fut plus qu’un enfer.

Louise pleurait, se fâchait. Elle voulait aller se livrer… au directeur de Saint-Lazare !

Le jeudi 29 mars, M. Vaughan n’y tint plus. À six heures du soir, il l’accompagna à la préfecture de police et demanda M. Camescasse. Le préfet fit répondre qu’il n’était pas visible. On demanda M. Puybaraud. Il était absent. Sur la carte de M. Vaughan, carte portant l’adresse de celui-ci, la citoyenne écrivit :

Louise Michel tenait à n’être arrêtée ni chez sa mère, ni dans une réunion publique. Elle a terminé certains travaux et assuré le sort de sa mère. Elle vient aujourd’hui se mettre à la disposition de M. Camescasse.