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LES SURVIVANTS DE LA COMMUNE

Le citoyen Jamin demande la parole. Dès les premiers mots qu’il dit, on voit qu’il en à gros sur le cœur. Il sait que toute la presse est dans la salle. Il veut que ceux qui ont répandu les bruits absolument grotesques, signalés par le citoyen Cortellier, montent à la tribune et s’expliquent.

Nos confrères républicains pensent très justement que la tribune d’un journaliste, c’est son propre journal. Ils restent à leur place. La parole est au citoyen Laguerre. Ne pas confondre avec le député du même nom.

Le citoyen Laguerre voudrait la paix pour le lendemain.

Il donne communication du document suivant, qui a l’approbation de ses amis :

Attendu que la police est résolue à tout crime et qu’elle est organisée pour cela ;

Attendu qu’au contraire nous ne saurions nous organiser convenablement en vingt-quatre heures ;

Nous croyons devoir renoncer à nous réunir demain dimanche sur la place de l’Hôtel-de-Ville, et nous proposons de remettre notre deuxième grand meeting à la date solennelle du 18 mars.

Ce meeting, auquel nous nous rendrons de nouveau sans armes, aura lieu sur le Champ de Mars, en face de la troupe !

— Bravo ! Bravo !