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LES FEMMES DE LA COMMUNE

M. Chincholle, comme pérorant dans les groupes, orné d’une « superbe fourrure ». L’idée de cette fourrure évidemment offerte par les anarchistes, le charme, et, par le vent d’est qui souffle, il serait enchanté de s’en revêtir, mais la vérité l’oblige à déclarer qu’il se contente d’un simple pardessus. On s’est donc trompé et la fourrure accusatrice ne sortait point du Figaro.
F. M.

Malgré cet article, la nouvelle passa de Paris en province et même à l’étranger.

On parla de ma prétendue fourrure plus qu’on ne le fait d’un chef-d’œuvre. Aujourd’hui encore, après deux années et malgré les démentis, je reçois des lettres anonymes dans lesquelles on me reproche de manger à deux râteliers et d’être à la fois légitimiste et anarchiste. Certains correspondants ont l’air d’envier ma fortune !

Il est temps que je m’explique une fois pour toutes sur cette absurdité.

Je ferai des aveux.

La fourrure a existé, mais pas sur mon dos qui ignore cet ornement. Quelqu’un pourtant l’a portée sur le sien. Ainsi se trouve justifié, une fois de plus, le proverbe d’après lequel il n’y a pas de fumée sans feu.

On a vu en effet un grand garçon bien vêtu qui, soit par conviction, soit pour s’amuser, se mêlait