Bref, comme elle venait, le 12, au soir, de terminer son drapeau funèbre et comme elle persistait à vouloir faire sa manifestation, sa mère, à bout d’arguments, lui dit :
— Louise, mon parti est pris. Si tu vas demain là-bas, tu ne retrouveras pas en rentrant un seul de tes chats !
Cela était proféré sur un ton énergique et madame Michel mère était femme à tenir parole.
La manifestation fut décommandée.
Après tout, quand les oies ont sauvé le Capitole, qu’y a-t-il d’étonnant à ce que les chats aient sauvé M. Grévy ?
Outre son drapeau noir, outre l’art dramatique auquel elle à obéi en portant Nadine aux Bouffes-du-Nord, outre son amour pour les enfants, auquel nous devons, un recueil de jolis contes absolument dénués de politique, Louise Michel, dont le cerveau contient plusieurs mondes, a encore enfourché un autre dada.
Méfiez-vous. Une grande grève se prépare. Une grève imprévue. La grève des femmes ! Que vont devenir ceux qui se plaisent tant à chanter :
Les femmes, les femmes, il n’y a que ça !…
Mais ce n’est plus l’heure de chanter. Louise à