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LES FEMMES DE LA COMMUNE

de plus nécessaire encore que la bonne volonté ; hélas ! les Lueurs dans l’Ombre eurent à peine quelques chapitres, les premières pages en furent seules imprimées, sous le nom d’Enjolras. Les Misérables venaient de paraître, l’auteur les lui envoya par un pontife de la libre pensée, qui la mit en rapports avec les généraux en chef des frères et amis. De ce moment, la politique commença de troubler cette imagination vagabonde, et il n’y eut plus de malheureux sur la terre que le peuple. Il fallait instruire le peuple, écrire pour le peuple. Tant que la maison d’éducation de la rue du Château-d’Eau resta aux mains de la vieille institutrice, Louise ne voyait que rarement ses nouveaux amis ; mais les infirmités obligèrent la maîtresse de pension de céder. Louise la suivit et la soigna jusqu’à sa mort avec son dévouement ordinaire. Heureux de mettre la main sur une proie si facile, ces Messieurs lui procurèrent des leçons et commencèrent à s’en servir pour attirer d’autres esprits avancés parmi les femmes. Les républicains en manquent toujours. Un des professeurs de la Société d’instruction de la rue Hautefeuille, M. Francolin, s’en empara et la fit marcher, Dieu sait ! Il se faisait alors un grand mouvement scolaire. En dehors de l’utopie des femmes médecins et députés, les femmes vrai-