de douze cents francs au journal l’Intransigeant. Ce n’est pas la fortune, mais c’est le pain assuré. Il paraît qu’elle s’en contente. À vrai dire, en sa qualité de déportée en retraite, elle entre gratuitement dans les réunions publiques où elle peut encore rêver en plein tapage le retour de la Commune.
C’est la plus connue des huit femmes qui ont été condamnées à mort après le terrible Mai.
On parla beaucoup d’elle parce qu’elle aima et dénonça Urbain, membre de la Commune. Il reste toujours une femme, même dans une citoyenne.
Sa peine fut naturellement commuée. La citoyenne Leroy fut, avec ses sept amies, transportée aux îles Maronites.
Depuis qu’elle a été graciée, elle a deux fois changé de nom. Elle s’est d'abord appelée madame Merr, mais son mari, un Hollandais qu’elle a connu en exil, est mort après seize mois de mariage.