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LES SURVIVANTS DE LA COMMUNE

PHILIPPE

Cet ancien soldat de la Commune, qui ne fut jamais que simple garde-national, se signala assez pour être condamné à la déportation simple. Il fut dirigé vers la Nouvelle-Calédonie. Quand il en revint en 1880, il se remua, trouva des fonds et acheta l’établissement des Eaux de Belleville.

Cet établissement marchait peu. Philippe le débaptisa. Empruntant le nom d’une rue voisine, il grava-sur son fronton : Eaux de l’Atlas. Quelque temps après, il était forcé d’acheter quarante chevaux pour desservir sa clientèle. Encore un bourgeois !

Il ne doit pourtant pas trouver que la République est le gouvernement sous lequel tout est au mieux. Il paraît, en effet, que la crise actuelle, qui n’a guère épargné de choses, a fait faire des économies même sur l’eau…

Philippe aujourd’hui cherche un établissement plus solide.