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LES SURVIVANTS DE LA COMMUNE

aux journaux purement radicaux que, désirant se passer de leur concours, il les priait de ne pas le mettre sur leurs listes. Enfin, puisqu’il faut faire entendre toutes les cloches, ses amis soutiennent que c’est son succès même au premier tour qui à été cause de sa chute au second. IL avait quatre cents voix de majorité. Il faisait un temps magnifique, le matin du second tour. On est parti à la campagne, ou on est allé travailler sans remords en se disant : « Il est sûr d’arriver ». Dernière cause : On a reproché au parti ouvrier de ne pas se, désister dans les quartiers où il n’était pas premier et où il y avait ballottage. Les partisans du parti radical ont agi de même à Montmartre et ne se sont pas désistés en faveur de l’ouvrier triomphant. Il se peut, au fond, que chacune de ces causes ait contribué au résultat final. Mais à quoi bon discuter sur les faits accomplis ?

Le lendemain de l’élection, Joffrin, qui, depuis quelque temps, avait un bobo à la lèvre, alla consulter un docteur. Celui-ci lui reprocha d’avoir négligé ce mal et l’envoya chez des médecins spéciaux, qui reconnurent une épithélioma. C’est ainsi que l’on nomme une décomposition du sang à la surface du corps.

Ils déclarèrent une opération nécessaire. On