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LES SOLDATS DE LA COMMUNE

Flétrissez, tant que vous le voudrez, la République bourgeoise.

On ne tardera pas à vous traiter, vous aussi, de bourgeois. Déjà votre ventre a sa chaîne à breloques, que vous aimez à faire danser, en parlant au peuple.

Puis vous êtes trop proprement mis. Cela vous coûtera cher.

En attendant, Joffrin traite, comme suit, de la question ouvrière :

Citoyens, il ne faut pas qu’on fasse une classe dans notre classe. Parmi vous, quels sont les heureux ? Les ouvriers de bâtiment que le Conseil municipal favorise ! Il leur octroie de 8 à 9 francs par jour. J’ai protesté, car il n’est pas juste que des ouvriers, — qui ont du mal, je le sais, — gagnent tant, quand les cordonniers, les tailleurs, en travaillant jusqu’à dix-sept heures par jour, ont beaucoup de peine à atteindre leurs 5 francs. Tant qu’on verra un Conseil municipal favoriser une secte sans rien faire pour les autres, on entendra mes protestations. Il ne doit pas y avoir de privilèges dans lé travail. Personnellement, je n’en admets pas.

Applaudissements enthousiastes.

Et Joffrin en récolte de semblables, en parlant de la Compagnie du gaz qu’Alphonse Humbert, dit-il, a été le seul à attaquer probablement parce