Quelques minutes après, Henri n’avait plus un seul parent vivant.
On procéda, dès que la loi le permit, à l’ouverture du testament. Il disait :
— J’établis mon ami, Bernard Jacquin, mon légataire universel, à la charge par lui :
1o De distribuer cinquante mille francs entre les pauvres les plus nécessiteux de ce département ;
2o De créer avec vingt-cinq mille francs une bourse décennale destinée à l’éducation de l’enfant de quinze ans que son intelligence, sa conduite et ses besoins désigneront au conseil municipal de ce bourg ;
3o De consacrer soixante-quinze mille francs à la fondation d’une école libre, sise entre Morlancourt et les deux villages les plus proches ;
4o De remettre cinquante mille francs au conseil municipal de Morlancourt, à la charge par ce conseil de créer une dot annuelle de deux mille cinq cents francs accordée à la plus sage des jeunes filles pauvres de la commune.
5o Je donne et lègue à mon ami Bernard Jacquin ma maison, ma ferme et