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être accepté par tous. Et cependant on veut des scènes courtes, des dialogues serrés. — Allons, allons, on va commencer mon humble épreuve ; je vous quitte, et je vous dis : « Faites mieux que moi, et, dans le bon chemin, donnez l’exemple à moi et aux autres. »
G. S.

10 mai 1851.

Puis c’est Hugo qui, lui, sans que je songe à déprécier l’auteur de la Petite Fadette, dit plus de choses en moins de mots. Il ne publie pas un livre qu’il ne griffonne sur un des exemplaires avec un sans gêne plein de grandeur :

Hugo à Dumas.

Les rois de la littérature n’emploient pas seuls une solennité aussi simple. Dumas est là, nous pouvons donc fouiller dans son tiroir. Voyez ce portrait-carte :

Humbert de Savoie à Alexandre Dumas.

Et notez, je vous prie, dans votre mémoire, ces dédicaces ; je ne les copie que pour vous faire observer plus tard une chose d’importance quand nous causerons de ce que vous nommez l’orgueil de Dumas.

Mais, avant de quitter ce meuble, ouvrons ce grand livre jaune. Sa couverture d’ailleurs est d’une immense valeur pour le metteur en scène de Marguerite de Bourgogne. Elle dit

Mémoires sur la Chevalière d’Éon, par Frédéric Gaillardet,

Écoutez bien :

L’un des auteurs de la Tour de Nesle.

C’est écrit, là, au-dessous du nom. J’estime que cette fois voilà un aveu ; et vous n’allez plus répéter que la Tour de Nesle est de Gaillardet seul, volé par Dumas.