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En tête de son Poëme de la Mort, M. Amédée Rolland a écrit, au-dessus d’une signature fantasque :

Au grand poète de Charles VII, de Caligula, de l’Orestie,
au grand romancier du XIXe siècle, à l’auteur dramatique
par excellence, à mon cher maître, à Alexandre Dumas,
Son plus fervent admirateur.

Le petit journalisme n’est guère représenté sur ces rayons que par M. Charles Joliet, qui offre ainsi ses Athéniennes au maître : Hommage d’un conscrit à son général.

Voici maintenant l’Espagne, qui, dans ce concert, chante sa note par le cœur d’une dame dont le nom trop long vous ennuierait, de l’auteur de la Diadema de perlas :

A Alejandro Dumas,
en testimonio de admiracion.
la autora.

Laissez-moi vous rappeler la belle dédicace que George Sand fit imprimer en tête de son drame de Molière, représenté à la Gaîté le 10 mai 1851. Je me promets de prendre encore du plaisir à la relire ; vous ne me reprocherez donc pas de vous la donner tout entière.

À Alexandre Dumas.

Si je vous prie d’agréer fraternellement la dédicace de cette faible étude, c’est parce qu’elle présente, par l’absence un peu volontaire, je l’avoue, d’incidents et d’action, un contraste marqué avec les vivantes et brillantes compositions dont vous avez illustré la scène moderne. Je tiens à protester contre la tendance qu’on pourrait m’attribuer de regarder l’absence d’action au théâtre comme une réaction systématique contre l’école dont vous êtes le chef. Loin de moi ce blasphème contre le mouvement et la vie.

J’aime trop vos ouvrages, je les lis, je les écoute avec trop de conscience et d’émotion, je suis trop artiste dans mon cœur, pour souhaiter que la moindre atteinte soit portée à vos triomphes.