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cés dans la partie intérieure du rang[1] sont dispensés (de le lire)[2] mais ceux qui se trouvent dans la partie extérieure y sont obligés[3].

Les femmes, les domestiques (juifs) et les mineurs sont délivrés de la lecture du Chema et des Tephillin, mais ils sont tenus à la prière, à la Mezuza[4] et à la bénédiction des mets.

Ghémara.

(On peut déduire des paroles de la Mischna) que si le mort est étendu devant nous, nous sommes dispensés (de lire le Chema), mais que s’il n’est pas étendu devant nous, nous n’en sommes pas dispensés. Sur quoi je peux objecter cette tradition : celui dont le mort est étendu devant lui, mange dans une autre maison, et s’il n’a pas une autre maison, il mange dans la maison de son compagnon, et s’il n’a pas une telle maison, il fait une séparation[5] et mange, et s’il n’a pas de quoi faire une séparation, il tourne le visage d’un autre côté, et mange. Mais il ne peut pas prendre place pour manger, ni manger de la viande ou boire du vin ; il ne fait pas la bénédiction des F. 18. a.mets[6], on ne bénit pas pour lui, on ne le prend pas pour

  1. De manière qu’ils puissent voir l’aspect de ceux qui sont en deuil.
  2. Parce qu’ils sont censés être occupés à consoler l’affligé.
  3. Parce qu’ils sont censés avoir déjà consolé l’affligé.
  4. C’est-à-dire : ils doivent avoir à la porte la Mezuza dont nous avons déjà parlé dans la Préface. Les deux sections qu’on y écrit sont précisément les mêmes que celles du Chema tirées du Deutéronome. Les femmes sont ici comparées aux mineurs et aux domestiques, et dans le Talmud de Jérusalem (Berac. 34. b.) sont placées dans la même catégorie des idiots et des païens.
  5. מחיצה paries, tabulatum exteriorem locum ab interiore distinguens : ici une séparation propre à cacher au mort celui qui mange ; car autrement, dit Raschi, il aurait l’air de se moquer de lui en mangeant.
  6. מזמן on appelle ainsi le nombre des convives pour faire la consécration et la bénédiction des mets. Ce nombre doit être de trois convives au moins, dont l’un qui est ordinairement le maître de la maison ou un rabbin fait la consécration et la bénédiction des mets