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Ada, fils d’Ahava, et d’autres rabbins) vinrent le trouver et lui dirent : que Mar (ou votre Seigneurie) examine ses actions. Il leur dit : est-ce que je suis suspect à vos yeux ? Ils lui répondirent : devons-nous donc soupçonner que le Saint, béni soit-il, exerce son jugement sans aucun motif ? Il leur dit : s’il y a quelqu’un (entre vous) qui ait entendu quelque chose sur mon compte, qu’il le manifeste. Ils lui dirent : il est parvenu jusqu’à nos oreilles, que Mar n’a pas donné à son vigneron la partie de pampres (qui lui est due). Il leur dit : m’a-t-il laissé quelque chose de ce qui lui appartient ? Il a au contraire volé autant que je lui devais. Il lui dirent : cela revient à ce que disent les hommes : qui vole après le voleur, partage le goût du vol (ou il est impliqué dans le vol). Je prends donc sur moi (dit-il) que je lui donnerai (ce qui lui revient). Il y en a qui disent que le vinaigre se convertit de nouveau en vin et d’autres disent, qu’il devint si cher qu’il fut vendu comme du vin.

Baraïtha. Abba Benjamin dit : tous les jours (de ma vie) j’ai porté un grand soin sur deux choses, sur la prière afin qu’elle fût faite devant mon lit, et sur mon lit afin qu’il fût placé entre le septentrion et le midi. Sur ma prière afin qu’elle fût faite devant mon lit que veulent-elles dire ces paroles devant mon lit ? Faut-il dire qu’elle était réellement faite devant le lit ? Et cependant Raf Jehuda disait avoir entendu dire à Raf, et selon d’autres à R. Jehochua, fils de Lévi : d’où savons-nous qu’entre celui qui prie et la muraille, il ne doit se trouver rien qui les sépare ? De ce qu’il est dit : (Ésa. XXXVIII, 2.) : Alors Ézéchias tourna la face contre la muraille et fit sa prière. Il ne faut donc pas dire : devant mon lit (au