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ser était malade, R. Johanan monta chez lui, et voyant qu’il couchait dans une chambre obscure, il découvrit son bras, et la lumière tomba dans (la chambre), et il put s’apercevoir que R. Élieser pleurait. Il lui dit : pourquoi cela ? Si tu pleures à cause de la loi que tu n’as pas étudiée aussi souvent (que tu l’aurais voulu). Nous apprenons dans la Mischna que faire beaucoup revient au même que faire peu, pourvu que l’on dirige son cœur vers le ciel, et si cela est à cause de la nourriture ce ne sont pas tous les hommes qui méritent deux tables. Si c’est enfin parce que tu es resté sans enfans, voici un os du dixième de mes fils. Alors l’autre lui répondit : je pleure parce que cette beauté (qui te distingue) devra se résoudre (un jour) en poussière. Si c’est cela, reprit l’autre, tu as certainement raison de pleurer, et ils pleurèrent tous les deux. En attendant (R. Johanan) lui dit ainsi : te sont-ils agréables les châtimens (qui t’affligent) ? Il lui répondit : ni les châtimens, ni leur récompense. L’autre reprit : donne-moi ta main : le malade la lui donna et il le fit lever (sain et sauf).

Lorsque quatre cents vases de vin de Raf Hanna se furent changés en vinaigre, Raf Jehuda, frère de Raf Sella le pieux, et d’autres rabbins (et il y en a qui disent Raf