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ordres de la Mischna portaient le nom d’Extravagantes. Telle nous paraît à la vérité la signification la plus juste du mot ברייתות que d’autres ont rendu par traditions recueillies hors de l’école de Juda le Saint ou hors de Jérusalem. D’autant plus que nous voyons[1] que cette même dénomination a été également appliquée aux Mekiltoth et aux Tosaphtoth tant qu’elles n’ont pas été fondues dans la Ghemara[2].
3o. Le grand commentaire intitulé בראשית רבבא (Berechith Rabba) où le but de Hochaja et de ses collaborateurs a été plutôt de faciliter l’étude de la Mischna que d’en remplir les lacunes[3]. Je suis d’avis, dit Bartolocci, que cet ouvrage fut nommé Berechith (dans le commencement) qui est la première parole de la Genèse, parce qu’il est le premier ou le plus ancien commentaire de la Mischna. On lui a aussi donné l’épithète de Rabba pour faire allusion à l’autorité dont il a joui parmi les Docteurs de la loi de ce temps.
Tels furent à peu près les travaux que Juda le Saint
- ↑ Dans la Bibliothèque de Bartolocci P. II. p. 348.
- ↑ Les Mekiltoth, les Tosaphoth et les Baraitoth ont aussi porté le titre de משניות ou de משניות גדולות parce qu’elles jouissaient de la même autorité que la Mischna de Juda le Saint, et qu’elles étaient plus réputées encore, que cette dernière du côté de l’ordre et de la clarté. Je le conjecture sur ce témoignage du Talmud (Hulin Ch. 12. in fine) : Une Mischne quelconque qui n’est pas une doctrine traditionnelle de l’école de Haija et de l’école de R. Hochaja n’est que confusion.
- ↑ Par ce but spécial de faciliter l’intelligence de chaque parole de la Mischna, le Berechith Rabba différait 1o. des Baraitoth qui n’étaient, pour la plupart, que des traditions oubliées ou négligées par Juda le Saint. 2o des Tosaphtoth qui, selon Maimonides, n’étaient pas autant des additions, que des déductions de plusieurs conséquences qui dérivaient immédiatement des doctrines recueillies dans la Mischna ; mais que son auteur avait négligé de déduire. Il y a un autre Berechith Rabba plus moderne, attribué à Rav Nahmani, et qui est un commentaire allégorique du premier livre de Moïse, commentaire sur lequel on a moulé, pour ainsi dire, tous ceux qui ont été écrits sur les autres livres du Pentateuque, ayant, comme nous l’avons observé dans notre Théorie du Judaïsme, le titre de Midrachim.