sur un pivot, au-dessus d’un métal, d’une source, ne tournerait-elle pas ? Or, le père Kircher a prouvé, par l’expérience, que la baguette reste immobile dans cette circonstance.
D’après cela, il est évident que l’action des corpuscules, pour être efficace exige l’intervention de l’homme ; que dès lors celui-ci concourt à l’action.
96.C’est surtout l’abbé de Vallemont qui a cherché à expliquer la manière dont l’homme intervient. Il a comparé l’action des corpuscules sur la baguette à celle de la matière magnétique sur le fer, et l’action de l’homme à celle de l’aimant. Il a adopté, conformément à cette manière de voir, les expressions de matière larronnesse et de matière meurtrière, dont le Dr Garnier s’était servi pour désigner les corpuscules que transpirent un voleur et un meurtrier.
L’homme qui, comme J. Aymar, a la puissance d’agir sur la baguette, absorbe par la peau et le poumon les corpuscules. Ceux-ci passent de ses mains dans la baguette sous forme d’un tourbillon, vers lequel se portent les corpuscules de l’air ; et, une fois dans la baguette, ils la font tourner.
97.Le père Lebrun s’élève contre l’analogie que l’abbé de Vallemont établit entre un aimant et J. Aymar. Il aurait voulu, avant de poser en fait cette similitude, que l’on eût placé le corps de J. Aymar en équilibre sur un support mobile, et qu’on se fut assuré qu’il eut tourné vers les eaux, les métaux, etc. Il dit encore que si l’analogie était réelle, J. Aymar, en touchant des baguettes, leur communiquerait la