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cite sur J. Aymar. Tous les deux allèrent avec M. le Prince, rue Saint-Denis, où un archer du guet avait été tué de quinze ou seize coups d’épée. La baguette ne tourna pas sur le lieu même de l’assassinat où J. Aymar passa deux ou trois fois. Il s’excusa en prétendant que la baguette ne tourne pas, quand le meurtrier était ivre ou qu’il s’était laissé aller à un mouvement de colère, et qu’elle ne tourne plus lorsque le meurtrier a avoué le crime.

Un vol avait été commis rue de la Harpe : le voleur, pris en flagrant délit, et conduit au Châtelet, persista à dire qu’il était innocent, et cependant la baguette resta immobile entre les mains de J. Aymar et devant M. Robert et M. le Prince.

La Lettre de M. Robert est terminée par cette phrase : « S. A. S. veut bien qu’on assure le public pour le détromper, que la baguette de J. Aymar n’est qu’une illusion et une invention chimérique. Ce sont là les paroles de M. le Prince. »


§ XVI. — Lettres qui découvrent l’illusion des philosophes et qui détruisent leurs systèmes.

94.Le livre du père Lebrun fut achevé d’imprimer le 23 d’avril 1693, c’est-à-dire trente-trois jours après la Physique occulte de l’abbé de Vallemont, et cependant, comme je l’ai fait remarquer, il renferme une critique parfaitement motivée de l’hypothèse des corpuscules, avancée par l’abbé de Lagarde et soutenue par le Dr Chauvin, le Dr Garnier et l’abbé de Vallemont. Le père Lebrun, en signalant les inconvénients d’expliquer par des corpuscules mis en mouvement confor-