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ment par le même mécanisme qui fait agir l’aimant sur le fer, et cela est si vrai, suivant lui, qu’il reproduit l’explication des mouvements de l’aiguille de la boussole, qu’il a donnée dans son Traité de l’aimant de Chartres.

Les corpuscules se détachent des corps qui agissent sur la baguette, par une sorte de transpiration ; ils montent verticalement dans l’air, et, en imprégnant la baguette, ils la déterminent à se baisser pour la rendre parallèle aux lignes verticales qu’ils décrivent en s’élevant. À cette action concourt J. Aymar : il a pris de ces corpuscules par la respiration et par sa peau ; et en touchant la baguette il lui en communique un petit tourbillon ; en définitive, des corpuscules qui agissent, les uns directement sur la baguette, et les autres par l’intermédiaire de J. Aymar, en produisent le mouvement.

L’influence des corpuscules que communique J. Aymar à la baguette correspond tout à fait, suivant l’abbé de Vallemont, à l’aimantation du fer.

87.L’abbé de Vallemont admet des différences spécifiques dans les corpuscules qui s’exhalent des eaux, des métaux, des voleurs, des meurtriers. Elles peuvent tenir à la forme, à l’arrangement des corpuscules, à l’intensité de leur mouvement.

Suivant lui, les corpuscules causent des impressions différentes au même individu ; celui-ci, d’après l’impression qu’il éprouve, peut déterminer la nature de la source d’où ils émanent. Par exemple, J. Aymar n’éprouve pas de sensation désagréable de la part des