courus ; ces corpuscules agitent son sang et ses esprits animaux, après avoir été absorbés par sa peau comme des topiques ; et en vertu de cette agitation, et sans que sa volonté intervienne, la baguette étant tenue d’une certaine manière, elle se meut parce que les muscles fléchisseurs du petit doigt et du suivant agissant aussi bien que ceux qui fléchissent la main du côté de dehors en dedans, meuvent plus fortement que les autres. J. Aymar assure que sans elle il pourrait suivre la piste des meurtriers.
Le Dr Chauvin procède à la recherche de la cause du mouvement de la baguette, conformément aux règles de la méthode de Descartes.
Après s’être prononcé contre l’idée d’un pacte que J. Aymar aurait fait avec le diable, il rejette l’influence des astres sur la conception et cherche ensuite à démontrer que l’effet de la baguette est naturel ; mais il reconnaît la possibilité de la mettre en mouvement volontairement, sans la présence des corpuscules.
§ IX. — Dissertation physique en forme de lettre à M. de Sève, seigneur de Fléchères, conseiller du roi ; par Pierre Garnier, docteur en médecine (Lyon,
chez de Ville ; 1692).
82.Le Dr Pierre Garnier explique le mouvements de la baguette de la manière suivante :
Les corpuscules exhalés par la transpiration du corps des meurtriers diffèrent par la figure et l’arrangement de ce qu’ils auraient été s’il n’y eût pas eu perpétration d’un crime.