Page:Chevreul - De la baguette divinatoire, 1854.djvu/67

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

en équilibre sur un pivot, restent en repos par rapproche de ces métaux, il conclut que ces sympathies sont tout à fait chimériques. Dans son livre de Mundo subterraneo[1], imprimé en 1678, en revenant sur ce sujet il est encore plus explicite. Si le mouvement de la baguette ne provient pas d’un jeu ou d’une fourberie de la part de celui qui la tient, il n’est pas naturel. Une vapeur dégagée d’un métal serait impropre à le produire, et, suivant lui, ceux qui soutiendraient une telle opinion seraient ridicules.

Edo Neuhusius croit à l’efficacité de la baguette ; il en attribue la cause à une sympathie, ou aux astres, ou à quelque autre cause[2].

60.Le père Gaspard Schott (jés.) considère l’usage de la baguette comme superstitieux ou plutôt diabolique (Physica curiosa, 1662, lib. XII, cap. IV, pag. 1527) ; mais des renseignements qui lui furent donnés plus tard par des hommes qu’il considérait comme religieux et probes, lui firent dire dans une annotation à ce passage, qu’il ne voudrait pas assurer que le démon fait toujours tourner la baguette. Je reproduis en note ce passage, parce qu’on y trouve la mention du pendule qu’on a qualifié plus tard d’explorateur[3].

  1. De Mundo subterraneo ; 1678 ; tome II, page 200.
  2. Edo Neuhusius, Sacror. fatidic., 1658 ; lib. II, cap. XXI, page 383.
  3. « Discussimus pulsum annuli filo intra scyphum suspensi et horas indicantis. Utrumque effectum contingere quidem concessimus, et non virtute virgulæ aut annuli, sed aut fraude