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ment des deux chemins, pour se faire faire des sortilèges. Il secoue les flèches, interroge le téraphim, examine le foie[1]. »

Les flèches sont des baguettes ferrées garnies de plumes.

46. Huitième citation. — « Mon peuple consulte un morceau de bois ; un bâton doit lui annoncer (l’avenir) : induits en erreur par l’esprit de fornication, ils se sont prostitués loin de leur Dieu[2]. »


CHAPITRE II.

DE LA BAGUETTE OU DU BÂTON DANS L’ANTIQUITÉ PROFANE ET LE MOYEN ÂGE JUSQU’À LA FIN DU XVIe SIÈCLE.

47.Les magiciens égyptiens du temps de Moïse se servaient de la baguette, comme le montre une des citations précédentes. D’après cela, et s’il est vrai, comme l’avance Hérodote, que l’Égyptien Bélus conduisit sur les bords de l’Euphrate une colonie égyptienne et qu’il y institua les prêtres que les Babyloniens appelèrent Chaldéens[3], il n’est point étonnant que ceux-ci aient pratiqué la rabdomancie ou l'art de deviner avec la baguette, comme plusieurs auteurs le prétendent, et particulièrement le père Pierre Lebrun[4].

  1. Ézéchiel, ch. XXI, v. 26.
  2. Osée, ch. IV, v. 12.
  3. Journal des Savants ; novembre 1852, page 715.
  4. Histoire critique des pratiques superstitieuses, pages 86 et 87. Rouen et Paris, 1702.