l’Oratoire, auteur de l’Histoire critique des pratiques superstitieuses qui ont séduit les peuples et embarrassé les savants, et en outre les docteurs de Sorbonne chargés de l’examen du livre.
Le père Lebrun, qui publiait cet ouvrage en 1702, était un de ces esprits aussi modestes qu’élevés, curieux de l’approbation de tous ceux qui aiment la vérité ; aussi, après avoir soumis le livre dont je rappelle le titre, à des théologiens capables de témoigner de la pureté de sa foi et de l’orthodoxie de ses opinions religieuses, il l’avait adressé à l’Académie royale des Sciences pour avoir son jugement sur ce qui concerne la science proprement dite ; et ce n’est pas sans un sentiment de profonde estime envers la mémoire de l’auteur, qu’après les approbations des théologiens, docteurs de Sorbonne, j’ai lu le jugement porté par une Commission de l’Académie composée du métaphysicien Malebranche, du géomètre La Hire, du médecin Dodart et du spirituel Fontenelle.
8.Toutes les fois que l’esprit religieux a fait appel à la philosophie naturelle, la science de Galilée, de Descartes, de Newton, de Leibnitz ne s’est point montrée athée ; et lorsque le génie religieux le plus élevé des temps modernes, Bossuet, fut appelé à instruire le fils du roi qui, jusque-là, avait été le plus puissant comme le plus absolu des monarques, il composa ce livre admirable de la Connaissance de Dieu et de soi-même, où il rendit aux sciences du monde visible l’hommage le plus précieux qu’elles aient jamais reçu d’aucun homme. Pour l’auteur de ce