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éprouver aucun symptôme, il m’a suffi de l’y retenir et de l’y balancer quelques instants contrairement à sa volonté pour lui faire ressentir un véritable malaise ; pour cela j’invitais une troisième personne à l’appeler, à provoquer son désir de cesser l’exercice de la balançoire, et je m’apercevais tout de suite, au changement de coloration de la figure, que la contrariété qu’il éprouvait à être balancé, alors qu’il ne donnait plus son consentement à cet exercice, suffisait pour lui occasionner un malaise du genre de celui qu’on ressent en mer. »

299.Effets du roulis. — Si l’effet du mouvement de l’escarpolette démontre celui du tangage réduit à sa plus grande simplicité, c’est-à-dire sans qu’il soit compliqué de l’effet du roulis, il est aisé de concevoir comment l’action de ce dernier mouvement venant à s’ajouter à l’action du tangage, le mal de mer sera porté alors au plus haut degré d’intensité, et comment la lutte, entre la volonté et les organes musculaires à la fois sollicités d’exécuter des mouvements d’arrière en avant, d’avant en arrière, de droite à gauche et de gauche à droite, amènera la perturbation qui dispose l’estomac aux nausées, puis aux vomissements.


B. — Assises.

300.Au lieu d’être debout, êtes-vous assis ; la condition sera bien meilleure contre le mal de mer, puisque votre équilibre sera assuré : cependant ce que j’ai vu des effets de l’escarpolette montre que