Page:Chevreul - De la baguette divinatoire, 1854.djvu/243

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

lieu de questions oiseuses sur des choses qu’on sait et qui témoignent du peu d’estime que l’interrogateur a pour l’intelligence de l’esprit auquel il s’adresse ; au lieu de questions dictées par l’égoïsme le plus naïf dans l’intérêt de l’individu, proposez des questions vraiment dignes de ces intelligences qui, délivrées des infirmités d’un corps matériel, obéissent à votre voix ; demandez-leur les moyens d’échapper au choléra, à la fièvre jaune, et quand vous aurez obtenu des réponses vraies à ces hautes questions, vous pourrez alors exalter avec raison la sublimité de votre science et montrer la vanité de la philosophie naturelle.


CONSIDÉRATIONS FINALES DE LA IVe PARTIE.

268.Le principe du pendule explorateur, tel que je viens de le formuler, considéré dans ses rapports avec les sciences expérimentales au point de vue le plus restreint, c’est-à-dire dans sa relation immédiate avec un sujet spécial auquel il s’applique, a une importance incontestable, parce qu’il montre les erreurs auxquelles des esprits qui ont étudié les sciences du domaine de la philosophie naturelle peuvent être entraînés, tout en croyant rester dans les limites de l’expérience.

Aux écrits de Thouvenel et de Tristan sur la baguette, et de Gerboin sur le pendule explorateur, qui sont trois exemples à citer à l’appui de cette proposition, il en est un quatrième, peu connu, mais trop intéressant et trop intimement lié à mon sujet, pour que je le passe sous silence.