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empruntés aux écrits examinés dans la Ire partie de cet ouvrage ? C’est ce que je vais développer en rapprochant mes paroles de ces passages ; mais avant tout, établissons mon point de départ, en rappelant les conséquences auxquelles m’a conduit l’examen critique de ces écrits.

228.Si quelques auteurs ont avancé que certains corps, particulièrement des métaux, exerçaient sur la baguette, sans intermédiaire, une influence capable de la mettre en mouvement, le plus grand nombre, tout en reconnaissant ce mouvement comme réel, n’en admirent la manifestation qu’à la condition de l’intervention des mains de l’homme. C’est Kircher qui démontra, par l’expérience, que les métaux n’agissent pas sur une baguette en équilibre sur un pivot (95, pag. 76 et 77).

229.À mesure qu’on étudie les écrits du xviie siècle sur le mouvement de la baguette, on voit la part de la matière, savoir celle qu’on recherche, et la matière même de la baguette, perdre de plus en plus de l’influence que la théorie leur accorde relativement à l’homme qui la tient ; tandis que l’influence attribuée à la pensée, s’accroît de plus en plus, et semble ainsi se rapprocher davantage des temps anciens où la baguette était un instrument de divination ou de magie, ou encore un simple signe de puissance.

230.En effet, c’est à partir du xve siècle que l’on trouve la première mention écrite de l’usage de la