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[illisible] de Tristan, sont des faits les plus propres, à ma connaissance, à démontrer que des expériences entreprises et continuées sans l’esprit de critique, ne font qu’éloigner de plus en plus l’expérimentateur de la vérité, parce que chaque expérience que lui suscite une certaine pensée, n’étant que le développement de cette pensée, ne doit dans son esprit qu’ajouter à sa conviction, tandis qu’en réalité c’est une erreur qui s’ajoute à une autre.


CHAPITRE III.

APPLICATION DU PRINCIPE DU PENDULE EXPLORATEUR AU SIMPLE MOUVEMENT DE LA BAGUETTE.

225.À une époque où je ne connaissais pas les écrits sur la baguette divinatoire dont l’analyse a été l’objet de la première partie de cet ouvrage, je disais dans la Lettre de 1833, de la Revue des Deux-Mondes :

« … C’est en cela que les phénomènes que j’ai décrits me semblent être de quelque intérêt pour la psychologie et même pour l’histoire des sciences ; ils prouvent combien il est facile de prendre des illusions pour des réalités, toutes les fois que nous nous occupons d’un phénomène où nos organes ont quelque part, et cela dans des circonstances qui n’ont pas été analysées suffisamment. En effet, que je me fusse borné à faire osciller le pendule au-dessus certains corps, et aux expériences où ses oscillations furent arrêtées, quand on interposa du verre, de la résine, etc., entre le pendule et les corps qui semblaient en déterminer le mouvement,