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fois, et alors ce n’est qu’après plusieurs jours que, se rendant aux désirs des personnes qui font la chaîne, ils se manifestent par quelques-uns des phénomènes dont j’ai parlé. D’autres fois ils refusent de se manifester à cause de la présence dans le cercle d’une personne qui leur déplaît et qu’on pourrait qualifier d’anti-médium.

202.J’ai l’espoir que les croyants à la science des médiums ne m’accuseront pas d’avoir cherché, dans le résumé que je viens de tracer, à rabaisser la sublimité de leur science, à diminuer le nombre de leurs connaissances, et à dissimuler les services qu’ils peuvent rendre à la société comme jurisconsultes, financiers, médecins et historiens ; cependant, voulant être vrai avant tout, je suis obligé d’apporter à l’éloge quelques restrictions, dont j’ai emprunté la plupart aux écrits même des croyants dans lesquels j’ai puisé les choses merveilleuses que je viens de raconter.


A. — Les esprits ne disent pas toujours la vérité.

203.Les erreurs des esprits sur les lieux, les temps, les faits et les personnes, semblent d’autant plus graves, plus surprenantes aux croyants, que ceux-ci ne doutent pas de leur faculté de raconter le passé, de voir le présent et de pénétrer dans l’avenir. Ces erreurs étant un fait, elles doivent jeter beaucoup d’incertitude chez le croyant sincère qui, ne se fiant pas à sa raison pour se conduire, prendre une résolution, va consulter quelque esprit avec l’espoir d’un bon conseil.