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nion, mais avant de conclure définitivement, il y a un si à ôter ; conséquemment je ne conclurai pas avant qu’il ait été rayé de la proposition.

Quoi qu’il en soit, si les écrits que j’ai sous les yeux sont exacts, l’homme n’aura point à se prévaloir de la découverte des tables frappantes, les médiums nous en préviennent : modestes comme ils sont, ils reconnaissent les premiers devoir tout à l’esprit qui les possède ; absolument passifs, l’esprit dirige à sa guise leurs paroles, leurs écrits et leurs dessins comme leurs actions. Aux yeux de la morale, de l’intelligence, du goût et de la politesse, ils n’ont pas droit à l’éloge, mais aussi ils sont exempts de blâme.

200.Les médiums conviennent devoir aux esprits l’idée des cercles spirituels, c’est-à-dire de l’association de plusieurs personnes qui forment la chaîne avec les mains posées sur une table dans l’intention de la faire tourner. Au dire des médiums, les esprits aiment cette chaîne de personnes qui les désirent, surtout quand elles se préparent à les bien recevoir par des discours et des chants auxquels ils sont très-sensibles. D’un autre côté, c’est une occasion fort heureuse pour certaines personnes de découvrir qu’elles sont douées de la faculté de médiums, et, je le répète, si les médiums ont de la modestie, ils ne sont point insensibles à l’argent : dès lors, apprendre, aux États-Unis, qu’on est apte à le devenir n’est point une chose indifférente.

201.Les esprits ne sont pas toujours disposés à répondre aux invocations ; ils se font prier quelque-