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Ritter, son opinion n’était point encore arrêtée sur la cause du mouvement du pendule de Fortis.

Des motifs divers qu’il est superflu de donner me firent ajourner la publication de mes expériences à l’année 1833, où elles parurent sous la forme d’une Lettre adressée à M. Ampère. M. Œrstedt, après en avoir pris connaissance à Copenhague, m’écrivit qu’il partageait complètement ma manière de voir. En 1846[1], deux anciens élèves de l’École Polytechnique, MM. Desplaces et Chabert, et M. Robert ayant communiqué à l’Académie des Sciences des expériences sur le pendule de Fortis, je me permis de rappeler les miennes, et dans le Compte rendu de la séance du 14 décembre 1846, on inséra un extrait de la Lettre de la Revue des Deux-Mondes. Enfin, lorsque cette année il a été question des tables tournantes, j’ai vu avec satisfaction l’accueil fait à mes idées par plusieurs journaux français et étrangers. Et cette satisfaction s’est encore accrue par les recherches littéraires auxquelles je me suis livré sur la baguette divinatoire et le pendule explorateur. En reproduisant des passages textuels de ma Lettre, on verra les analogies des faits qui s’y trouvent décrits avec ceux que m’ont offerts des auteurs dont j’ignorais les ouvrages en 1812 lors de mes expériences, et en 1833 lors de leur publication. Mais si l’analogie des faits est évidente, l’interprétation que j’en ai donnée diffère absolument de celles dont antérieurement ils avaient été l’objet.

  1. Comptes rendus de l’Académie des Sciences, tome XXIII, page 1082.