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mouvement ; il ne manquera pas de reprendre sa première direction, lorsque la force mécanique ; aura cessé d’agir.

Si l’on tient le pendule sur une orange, une pomme, etc., du côté de la queue, le mouvement se fait comme sur le pôle sud de l’aimant ; si l’on tourne le fruit du côté opposé, le mouvement change aussi ; la même différence de polarité se montre aux deux bouts d’un œuf frais.

Elle se montre d’une manière encore plus frappante dans les différentes parties du corps humain.

Sur la tête, le pendule suit le même mouvement ; que sur le zinc ;

Sur la plante des pieds, le même que sur le cuivre ;

Sur le front et sur les yeux, pôle nord ; Sur le nez, pôle sud ;

Sur la bouche, pôle sud ;

Sur le menton, comme sur le front.

On peut faire des expériences analogues sur toutes les parties du corps. Les surfaces intérieure et extérieure de la main agissent en sens inverse. Le pendule se met en mouvement sur chaque pointe du doigt, et même sur le quatrième ou l’annulaire, mais dans une direction opposée à celle des autres doigts. Ce doigt a aussi la faculté d’arrêter le mouvement du pendule ou de lui donner une autre direction, si on le pose seul sur le bord de la table sur laquelle on fait les expériences.

L’abbé Amoretti avait déjà fait des épreuves du même genre sur le petit doigt ou doigt auriculaire.

L’opinion de M. Ritter est que la baguette divinatoire n’est autre chose qu’un double pendule qui, pour