d’une cause physique qui produirait des phénomènes absolument contraires ?
156. D’un autre côté, les partisans de la baguette, quels qu’ils soient, théoriciens ou exclusivement praticiens, reconnaissent en fait l’influence de la pensée, que ce soit volonté, désir ou intention de celui qui la tient.
Cette pensée peut neutraliser l’action des corps matériels, de telle sorte que le métal qu’on prétend actif sur la baguette n’a plus d’action si on cherche de l’eau, comme celle-ci cesse d’agir si on cherche un métal ; enfin il y a plus : c’est que toute matière cesse d’agir lorsqu’on cherche à savoir si des bornes d’héritage ont été déplacées, ou qu’on suit à la piste un voleur ou un assassin.
157. Les choses amenées à ce point, il est évident à mes yeux que la cause du mouvement de la baguette n’appartient pas au monde physique, mais au monde moral.
Les pères Lebrun, Malebranche et Ménestrier, les abbés de Rancé et Pirot sont unanimes pour l’attribuer au démon. Quant à moi, sans hésitation, je pense que, dans la plupart des cas au moins où la baguette est tenue par un homme probe et qui a foi en elle, le mouvement est la conséquence d’un acte de la pensée de cet homme.
Telle est la cause, par exemple, des phénomènes décrits par M. le comte Jules de Tristan et de ceux dont il va être question dans la partie consacrée au pendule explorateur.