Une difficulté existe certainement dans l’hypothèse de la furcelle : c’est d’admettre que le fluide électrique, en pénétrant dans le corps du bacillogire, se partage inégalement en fluide positif qui va à la main droite, et en fluide négatif qui va à la main gauche, de façon que la résultante de ces deux quantités de fluide positif et de fluide négatif n’est pas zéro, mais zéro plus une certaine quantité de fluide positif ou négatif.
Une autre difficulté est celle-ci : Après avoir reconnu, dit-on, par l’expérience l’effet isolant des bas de soie qui empêche les effluves terrestres de pénétrer dans le corps du bacillogire, l’effet isolant de rubans de soie enveloppant les poignées de la furcelle pour empêcher les fluides d’y pénétrer ; enfin l’effet d’un bonnet de soie qui s’oppose à la dissipation des fluides dans l’atmosphère, lorsque la tête en est couverte, franchement on ne conçoit plus comment des cylindres de verre et surtout de cire d’Espagne, substance si éminemment isolante, servent de conducteurs entre le fluide positif de la main droite et le fluide négatif de la main gauche, lorsqu’un de ces cylindres tenu dans les deux mains touche en même temps les deux bouts de la furcelle.
On comprend difficilement, d’une part, ce qu’on a dit de la manière dont Bleton est devenu sourcier à l’âge de sept ans, et comment sa faculté de découvrir les sources n’a pas augmenté depuis cette époque, et, d’une autre part, ce que raconte M. de Tristan de la manière dont il a acquis la faculté de faire tourner la furcelle sur des eaux souterraines, tant il y a de différence entre les deux narrations ; car tout a été spon-