Page:Chevreul - De la baguette divinatoire, 1854.djvu/140

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


§ III. — Recherches sur quelques effluves terrestres, par le comte J. de Tristan ; 1826.

146.Suivant le Dr Thouvenel, Bleton était un homme recommandable autant par son aptitude à découvrir les sources que par sa modestie, sa simplicité et sa probité. En relevant ainsi ses qualités, il accusait le plus grand nombre des sourciers d’ignorance, de charlatanisme et de mauvaise foi. Thouvenel s’est bien gardé, en outre, de dire le moindre mot qui pût donner à penser qu’il croyait à la baguette divinatoire comme moyen de connaître des choses du monde moral.

M. J. de Tristan, comme Thouvenel, chercha à faire rentrer la cause qui, selon lui, agit sur la baguette dans la catégorie des forces qui produisent les phénomènes du monde physique, en la rattachant particulièrement à celles qui produisent les phénomènes électriques ; il s’appuie des travaux d’Œrstedt et d’Ampère, et nul doute que l’électro-magnétisme envisagé comme une force révolutive dans les corps qui le conduisent, ne lui ait paru, d’après cette manière même de l’envisager, avoir plus d’analogie avec le mouvement de la baguette qu’on ne pouvait en trouver avant les travaux de ces physiciens ; mais M. de Tristan est si loin d’estimer la baguette employée à découvrir les sources, qu’il ne veut pas en prononcer le nom et encore moins ceux de rabdomante, d’hydroscope, de tourneur, de sourcier. Il nomme furcelle (furcella, petite fourche) la baguette à deux branches dont il se sert, et celui entre les mains duquel elle