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quelles on a soumis Pennet. Je n’analyserai pas cette Lettre[1], il suffira de faire remarquer que Spallanzani, étonné de ce qu’il a vu, ne considère cependant pas encore les expériences comme démonstratives.

Enfin, peu de temps après il se prononça contre la réalité des indications des hydroscopes, au grand mécontentement de Fortis ; aussi celui-ci accompagna-t-il la Lettre de Spallanzani qu’il publia, d’une note ainsi conçue : « On n’aurait jamais prévu, après cette Lettre, que Spallanzani eût pu se refuser à entreprendre ces mêmes nouvelles expériences dont il paraissait désirer de diriger les appareils, et qu’il eût à répondre par une diatribe atroce aux procédés toujours honnêtes du Dr Thouvenel. Cette diatribe a fait le plus grand tort, dans l’esprit des hommes probes et sensés, au célèbre professeur de Pavie, et n’a rien prouvé contre le savant français. »

143.Fortis, en répondant à Spallanzani le 22 de juillet 1791, avant la diatribe dont il vient d’être question, lui raconte les épreuves nouvelles auxquelles Pennet venait d’être soumis. Il avait trouvé trois tas d’écus qu’on avait enfouis dans le jardin de Fortis, à Chiaja ; il avait reconnu des aqueducs souterrains, de l’argent, des casseroles enfouies, une mine de soufre ; mais Fortis ne lui dissimula pas les erreurs de Pennet : ainsi, il ne reconnut pas avec précision des dépôts de

  1. Mémoires pour servir à l’histoire naturelle et principalement a l’oryctographie de l’Italie et des pays adjacents, par Albert Fortis ; 1802 ; tome II, page 198.