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bre 1695, M. de Francine, M. l’abbé de Châteauneuf et M. le lieutenant du roi de Charleroi lui amenèrent un jeune garçon devenu fameux à Paris par la manière dont il se servait de la baguette. Ces messieurs allèrent au Château-d’Eau, près de l’Observatoire, où se trouvèrent M. de La Hire et un physicien mathématicien. La baguette ne tourna pas sur l’endroit où toutes les eaux d’Arcueil passent. On le conduisit dans un jardin où des métaux avaient été enfouis ; la baguette ne tourna pas davantage.

126.On pourrait citer un grand nombre de passages où dans les faits racontés par l’auteur, l’influence de la pensée, soit volonté, désir ou simple intention de celui qui tient la baguette, est de toute évidence ; mais, forcé de me restreindre, je choisirai les suivants qui vont parfaitement à mon but, comme répétition, comme confirmation de ceux que j’ai extraits des ouvrages précédemment examinés.

127.En parlant du moyen de déterminer la nature d’un corps qui agit à couvert sur la baguette, d’après l’augmentation du mouvement ou de sa cessation manifestée par suite du contact d’un corps connu avec elle (voyez plus haut), j’ai dit que les uns concluent l’identité du corps qui touche la baguette avec le corps caché, d’après l’augmentation du mouvement de la baguette, tandis que les autres tirent la même conclusion de l’effet absolument contraire. Or il est évident, comme je l’ai fait remarquer, que les effets ne peuvent être attribués à aucune cause aveugle, mais à